Le cinéma est né le 28 décembre 1895, à Paris, lors de la première présentation publique du cinématographe Lumière. La programmation de cette soirée était composée de quelques courts métrages muets, tournés par les frères Lumière eux-mêmes, dont L'Arrivée d'un train en gare, Sortie d'usine, Repas de bébé. Pourtant, dès ce début, le cinéma ne fut pas muet au sens strict, il y a souvent eu un accompagnement musical. Il n'y avait pas de sons synchronisés avec les images, c'est vrai. Cependant, un bonimenteur était présent pour narrer ou expliquer les images qui défilaient. Celui ci va rapidement être remplacé par le bruiteur. La mélodie ponctuée par le pianiste accompagnait certes le film mais donnait aussi la cadence de la projection.
Dès 1889, W.K.L Dickson développe un système pour synchroniser le son d'un phonographe (lecteur de disques en vinyle) d'Edison avec le kinétoscope (boîte à visionnement de films), c'est le kinétophonographe. Et c'est pourtant qu'en 1927 que le cinéma va devenir parlant avec la compagnie Warner Brothers qui utilise pour la première fois des séquences de vitaphones dans un long métrage: The Jazz Singer. A la musique et les sons s'ajoute le dialogue d'Al Jolson incluant la fameuse phrase «You ain't heard nothin' yet!» (« Vous n’avez encore rien entendu ! »)
La transition du cinéma muet au cinéma sonore est un événement bien documenté dans les annales de l'histoire du cinéma et plusieurs films permettent d'en étudier l'évolution. Singin' In The Rain (Kelly, Donen, 1952), par exemple, est une comédie musicale qui raconte justement l'histoire du passage du cinéma muet au cinéma sonore.
On peut également citer Chaplin comme l'exemple parfait de l'acteur opposé au cinéma sonore.
Un autre événement capital marque encore l’histoire de l’image du cinéma, l’apparition de la couleur. Certes l’arrivée de la couleur au cinéma a eu un impact différent de l’arrivée du son. En effet, le son a provoqué la disparition totale du muet, tandis que la couleur a eu une influence plus mitigée : le noir et blanc continuait à persister, aux côtés de la couleur. Le premier long métrage tourné en couleur date de 1935: Becky Sharp de Rouben Mamoulian.
C’est en effet en 1935 que se développe le procédé Technicolor (né en 1915) qui restera dominant jusqu’au milieu des années cinquante. S’il présentait, au début surtout, d’importants inconvénients notamment les énormes caméras, les distorsions chromatiques, le faible titrage qui nécessite beaucoup d’éclairage, la lumière va largement renforcer la fonction dramatique de l’image cinématographique.
Moins connu que le Technicolor qui est même devenu un nom commun, l'Eastmancolor est un procédé, lancé par Kodak, de reproduction de la couleur pourtant utilisé dans de nombreux films des années 1950. Contrairement au Technicolor, ce procédé impressionne les 3 couleurs de base (Rouge, Vert, Bleu) sur une seule et même pellicule, ce qui a permis une meilleure fidélité aux couleurs, mais avait l'inconvénient de ne plus permettre un étalonnage différent pour chaque couleur de base. Dans les années quarante et surtout cinquante s’installe un académisme marqué par l’obsession de la lisibilité : l’éclairage de l’acteur prime sur celui du décor, absence de relief, hantise de l’ombre et de l’obscurité.
vendredi 29 janvier 2010
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et tes sources elles sont où?
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